Sabrina Muller-Vaccaro, Il y a. Onzième chapitre

Sabrina Muller-Vaccaro
Il y a
Onzième chapitre
Extrait du livre - J'ai vécu la même chose que toi

"Donner un SENS : de l’amour, de la confiance en soi, du partage, de la pleine conscience, de la danse, des rires, des fous-rires, des dessins, des cours de sport à se dépasser, des coups de gueule, des non jusque-là refoulés. Face à moi-même je retrouve peu à peu le chemin de la vie : j’arrive à verbaliser mes rêves, je vais tenter de les réaliser et finir par affirmer que non, je ne suis pas coupable, oui je suis forte. Rien que de l’écrire me fait pleurer : je ne suis pas coupable, je suis forte, je suis libre, fière et légère. Je me rends compte de toute l’énergie utilisée au début de la maladie à essayer de comprendre « Pourquoi moi », alors qu’en réalité il vaut mieux utiliser ces ressources à trouver ce qui fait sens pour soi.

Bon, au final je sais que je ne suis pas si parfaite que ça : j’ai toujours mon fichu caractère, mais je l’assume. J’ai moins d’empathie pour les autres quand ils se plaignent pour pas grand-chose mais j’en ai beaucoup plus pour moi et les miens et je l’assume. Et puis je suis un peu égoïste aussi, dans le bon sens du terme et ça aussi je l’assume.

« Qu’est-ce qu’on en fait de cette m… ? »

Il y a l’amour,
Il y a la famille,
Il y a les amis,
Il y a les rencontres,
Il y a les projets, les idées,
Il y a le partage,
Il y a les rires, les larmes, les hauts, les bas, les petits plaisirs du quotidien,
Il y a mes deux amours qui ont oublié pendant plus d’un an d’être des enfants et qui se rattrapent depuis,
Il y a mon mari que j’aime profondément et que je ne remercierai jamais assez d’être lui, d’être lui avec moi,
Et il y a cette femme forte de trente-cinq ans que la maladie a permis de remettre sur le chemin perdu jusque-là : moi… C’est ça, il y a moi et il y a le chemin de la vie, de ma vie.
"

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